C'est arrivé hier, par Guy Fourré

 Deux-Sèvres. Livre : Guy Fourré publie ses « Souvenirs surprenants d’un ancien journaliste »

Guy Fourré, journaliste au Courrier de l’Ouest durant 31 ans, en charge de l’agriculture, raconte dans « C’est arrivé hier – Souvenirs surprenants d’un ancien journaliste », le monde rural, ses voyages, mais aussi bien sûr son métier.

Guy Fourré, journaliste au Courrier de l’Ouest durant 31 ans, en charge plus particulièrement de l’agriculture, et que beaucoup de Deux-Sévriens connaissent déjà par ses nombreux livres sur les champignons (sous l’alias Potirinus) publie ces jours-ci ses « mémoires ».

De Guy, 85 ans, nous gardons le souvenir d’un journaliste scrupuleux, méticuleux. C’est justement un de ces scrupules qui ouvre le livre « C’est arrivé hier – Souvenirs surprenants d’un ancien journaliste » diffusé par Geste éditions.

Je viens de terminer la rédaction, un peu plus de mille pages (réduites finalement à 225 pages, N.D.L.R), illustrées de 2 000 photos. Mille pages, c’est beaucoup trop long évidemment parce que je disposais pour cela d’une trop grande quantité d’informations : j’ai toujours noté, quotidiennement, ce que je faisais, les activités ou les événements de la journée écoulée depuis plus de 60 ans, écrit-il en ouverture sous forme d’aveu.

Que Guy se rassure, la lecture de ses souvenirs ne nous a pas paru si longue que cela. D’abord parce que Guy Fourré a conservé l’écriture limpide qu’il donnait à ses articles. Ensuite parce que les différents thèmes évoqués au travers de ses souvenirs sont multiples et variés.

De la Chine aux États-Unis

L’auteur nous parle de son enfance à Béceleuf, de la vie d’agriculteur des années 50 à la fin des années 80, de la guerre d’Algérie, de ses voyages qu’ils les aient menés en Chine, en URSS, ou encore aux États-Unis.

Guy Fourré consacre également tout un chapitre à « La nature massacrée », déjà, du « Déboisement qui amène la sécheresse » au « Rêve d’une autre agriculture ».

Les fondamentaux du métier

Enfin pour tous ceux qui s’intéressent au métier de journaliste, il y a dans « C’est arrivé hier », trente pages de pur ravissement où l’auteur évoque aussi bien « La tournée des faits divers », « Le service de nuit et le travail du dimanche » que « L’intérêt de la concurrence entre deux journaux ».

Où l’on découvre que si l’information sur internet s’est développée, les fondamentaux du métier restent bien toujours les mêmes.

« C’est arrivé hier – Souvenirs surprenants d’un ancien journaliste », 225 pages, 233 photos, en vente dans toutes les bonnes librairies, diffusé par Geste éditions, au prix de 25 €.

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 Guy Fourré arbore fièrement la carte de presse qui lui a ouvert tant de portes. Photo – Marie Delage

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La mère de Guy Fourré, dans les années 1950 à Béceleuf, pour s’approvisionner en eau, allait à la pompe dans le jardin des voisins, de l’autre côté de la route, un seau de dix kilos à bout de bras. La plus proche installation pour prendre une douche était… la laiterie d’Ardin, à quatre kilomètres de là. Souvenirs surprenants d’un ancien journaliste…, le sous-titre du livre de Guy Fourré, tient ses promesses. Le Niortais originaire de Béceleuf, né en 1935, durant trente-et-un ans journaliste au Courrier de l’Ouest, ressuscite un passé pas si lointain et pourtant si éloigné de nous. Le dimanche à disputer des parties de trut avec les copains au café Chez Yvonne. Le beurre qu’on suspend dans un puits pour le tenir au frais faute de frigo. Et ces « femmes sans profession », comme on les appelle, qui, sans aucune existence officielle, font tourner les fermes. En 1936, Béceleuf comptait 200 cultivateurs, ils ne sont plus que sept ou huit de nos jours. Guy Fourré relate aussi son expérience de journaliste dans les Deux-Sèvres et ses voyages dans la Chine ou l’Union soviétique des années 1980. Ou encore les manifestations de colère agricole, soubresauts parfois violents, comme lorsque les Jeunes agriculteurs affrontent un marchand de bestiaux près de Bressuire en 1971, qui traduisent les grandes mutations d’un monde.
« C’est arrivé hier. Souvenirs surprenants », par Guy Fourré, édité par l’auteur, 252 pages, 25 €.