Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ki-no-ko fungi
9 janvier 2019

Aquarelles de MARGAINE, CHENANTAIS, MALENCON et al.

Les planches de cet album sont Copyright Margaine, Chenantais & fils, Malençon etc..
Droits de reproduction réservés pour tous pays. Kénavo

La notice ci-dessous est extraite du :DICTIONNAIRE BIO-BIBLIOGRAPHIQUE DES MYCOLOGUES FRANÇAIS
de Pascal HÉRIVEAU*Copyright 06 novembre 2010

Boletus edulis par François MargaineBibliographie de CHENANTAIS Jules (1854-1942) cf. PELÉ P. -1942- Le docteur Jules Chenantais (savant, artiste et mycologue). Bull. Soc. Myc. Fr. LVIII (1-2): 10-13. [avec portrait et bibliographie]

Fils d’un chirurgien, professeur à l’Ecole de Médecine de Nantes, Jules Chenantais naît le 10 janvier 1854. Après des études médicales à Nantes, puis à Paris, il soutient une thèse très remarquée [PELÉ] et s’installe à Nantes.
Dans les années 20, il est assistant au Laboratoire de Parasitologie agricole de Nantes.

En dehors de sa carrière professionnelle, Chenantais est un artiste affirmé. Bon musicien, il se passionne pour la lutherie, publiant même un traité sur ce sujet « Le violoniste et le violon ». Sous ses directives, deux luthiers nantais fabriquent des instruments à cordes, dont certains sont primés.

Ses talents artistiques se manifestent également par la peinture et le dessin, comme on le verra en mycologie.

 Très influencé par l’écriture de son cousin, le poète Tristan Corbière (1845-1875), l’auteur des Amours jaunes (1873), Jules Chenantais publie en 1887 un recueil, Amour de Chic, sous le pseudonyme de Pol Kalig.

 

 

 Chenantais_Boletus Gyroporus castaneusL’étude des champignons est une autre facette de Chenantais. Elle est assez tardive, semble-t-il. Il met à profit ses talents de peintre pour illustrer de façon admirable ses récoltes.

Quelques-unes de ses aquarelles sont exposées à Morlaix et à Nantes, lors de la session (avortée) de la SMF en Bretagne (1907), Société dont il est membre depuis 1902.

René MAIRE n’hésite pas à les qualifier de « plus belles de toutes les Icônes mycologiques existantes » [BSMF XXIV :XXXVI (1908)].

En 1904, il avait été envisagé d’en reproduire certaines dans le bulletin dans le cadre d’une « Iconographie en couleurs des Champignons de France » [BSMF 1904 : XXXVII].

Plus tard, en 1930, Chenantais offre ses aquarelles à la Société Mycologique de France. Pas moins de 250 planches en couleur de grand format composent ce legs, auquel il faut ajouter une collection de 150 planches de petit format représentant des champignons inférieurs, surtout des Pyrénomycètes.
La Société Mycologique de France, en remerciement, le nomme membre honoraire.

Dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l’Ouest de la France de 1901 (p. XXXI), société dont il est membre depuis cette même année (et président durant les années 1925-26), Chenantais avait précisé ses idées personnelles sur la reproduction des champignons.
« Au lieu de dessiner un individu théorique, schématique, dont le type se trouve rarement tel dans la nature, il faut mettre sous les yeux, le Champignon tel qu’on le cueille, frais, vivant, en un mot, débarrassé des caractères particuliers, soulignés avec emphase dans les ouvrages spéciaux, mais reproduisant ces caractères avec l’importance réelle qu’ils ont sur l’individu.

Chenantais_Fistulina hepaticaBien entendu, une coupe annexée permet de retrouver les particularités qui aident à la classification. Une autre question importante est la couleur. Étant admis que la couleur est une manière d’être de la lumière reflétée, il faut toujours se placer dans les conditions identiques d’éclairage pour peindre, et se rapprocher du maximum de lumière en entourant son échantillon d’écrans blancs, disposés avec intelligence.

De cette façon, on évitera des divergences considérables dans l’interprétation des couleurs que l’on peut constater dans tous les atlas. Il faut toujours partir du blanc du papier pour établir la tonalité générale ; l’appréciation des valeurs dépend de l’éducation de l’œil de l’artiste ».
Bien qu’intéressé par tous les champignons, Chenantais marque une préférence pour les Pyrénomycètes. Il commence à publier sur ce sujet en 1910, dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l’Ouest de la France. D’autres suivent dans la même revue (avec, notamment, la complicité de Pelé) et dans le Bulletin de la Société Mycologique de France.
Dans la « Contribution à la Flore mycologique de Loire Inférieure », publiée en collaboration avec Pierre Pelé dans le Bull. Soc. Sc. Nat. de l’Ouest de la France (1921), il signale les espèces découvertes dans la région nantaise lors de la session de la SMF en 1907. La partie « Pyrénomycètes » est entièrement rédigée par ses soins.
Russula_caerulea_175 par G. Malençon
Personnalité « franche et sympathique », malgré une « indépendance de caractère » qui, selon PELÉ ne l’amenait guère à transiger sur ce qu’il considérait comme « devoir et
vérité », CHENANTAIS n’hésite pas à croiser le fer, souvent avec un humour sarcastique.

Il dénonce par exemple la trop grande facilité à créer des espèces nouvelles [cf BSMF 1918 : 47]. Selon lui, « chez les Pyrénomycètes la plupart des espèces actuelles ne sont que des variations fluctuantes autour d’un type moyen ».

Confiant dans ses connaissances, Chenantais lance une polémique avec un autre bon mycologue, Vincens, sur la valeur taxinomique du sillon germinatif des spores des Pyrénomycètes. Chacun campe sur ses positions et le débat s’arrête à la demande de la Société Mycologique de France.

Jules Chenantais décède le 18 janvier 1942.


(*) CHENANTAIS, après la mort de son cousin, fera tout son possible pour diffuser l’œuvre de CORBIÈRE. Et il trouvera en VERLAINE un précieux soutien.
Chenantais_Rhodopaxillus nudusTravaux mycologiques

-1920- Trois Discomycètes ; Études sur les Pyrénomycètes ; Deux Muscédinées. Extr. du Bull. Soc. Mycol. Fr. XXXIV et XXXV. 150 p., 8 pl.. (Lons-le-Saulnier). [RICHARD BSSNOF 4e sér., I : 12-14 (1921)]

-1921- [avec la collaboration de P. PELÉ] - Contribution à la Flore mycologique de Loire-Inférieure. Bull. Soc. Sc. Nat. de l’Ouest de la France, 4è sér., I:71-115.

- Articles :

Bull. Soc. Myc. Fr. (1918, 1919, 1920, 1921, 1922, 1923),


Bull. Soc. Sc. Nat. de l’Ouest de la France (1901, 1903, 1910, 1921, 1937).


Co-auteur : P. PELÉ [BSSNOF 1921]

Sujets d’études :

Inventaire régional (Finistère, Loire-Atlantique [BSSNOF 1903 : XVIII (Helvella), 1921 : 71])

– Spécification (Notion d’espèce) [BSMF 1918 : 49]) - Taxinomie (Berlesiella [BSMF 1921 : 61], Discomycètes [BSMF 1918 : 34 (Ascophanus cinereus, Pithyella hamata, Hyalina ulicis)],
Gonytrichum caesium [BSMF 1921 : 66],Helvella [BSSNOF 1903 : XVIII (Helvella monachella avec un curieux pied) ;BSSNOF 1921 : 75 ; BSMF 2008 : 31* (planches de Helvella fusca var. gyromitroides et Helvella fusca)], Pyrénomycètes [BSSNOF 1910 : 5* (espèce et déterminations, critique du Russula_sardonia pl. 13 drimeia ChenantaisSylloge de SACCARDO), 1921 : 71 ;

BSMF 1918 : 47 (études, Melonomma, Nitschkea) et 123 (Lophiotrema),
1919 : 46 (Lasiosphaeria erinacea, Lophiostoma striatum, Zignoella hederae, Rosellinia coniochaeta, Otthia alnea, Massarinula, Lasiosordariées, Podospora) et 113 (Podospora, Zignoella insueta, Zignoella interspersa, Pseudovalsa macrosperma fenestrata, Schizostoma byssisedum, Saccardoella montellica rubi, Neopeckia anceps, Didymella eutypoides, Xylaria pedunculata, Neopeckia carpini, Massarinula oleae),

1920 : 29 (sillon et pores germinatifs : valeur taxinomique),

1922 : 88 (Melanomma),

1923 : 65 (valeur taxinomique du sillon des ascospores)],
Mucédinées [BSMF 1919 : 200 (Dictyosporium toruloides, Cristula integra)])


Nouveautés

Lasiosordaria (BSMF 1919 : 73),
Lasiosordariella (BSMF 1919 : 78),
Lasiosordariopsis (BSMF 1919 : 79)

  • Botryosphaeria jasmini (BSSNOF 1910 : 14),
  • Cristula integra (BSMF 1919: 208),
  • Didymella eutypoides (BSMF 1919: 130),
  • Helvella fusca var. gyromitroides (BSSNOF 1921 : 75 et BSMF 2008: 31 [pl.]),
  • Helvella lacunosa var. cerebriformis (BSSNOF 1921 : 75),
  • Helvella monachella var. cohaerens (BSSNOF 1921 : 76),
  • Hyalinia ulicis (BSMF 1918 : 39),
  • Hypopsamma ribis (BSSNOF 1910 : 13),
  • Lasiosordaria vagans (BSMF 1919: 80),
  • Lasiosordariella ovina vagans (BSMF 1919: 78),
  • Lophiotrema inaequale (BSMF 1918 : 136),
  • Massarinula oleae (BSMF 1919 : 68 et 136),
  • Massarinula vitalbae (BSMF 1919 : 68),
  • Neopeckia anceps (BSMF 1919: 128),
  • Neopeckia carpini (BSMF 1919: 132),
  • Pithyella hamata (BSMF 1918 : 39),
  • Pseudovalsa macrosperma fenestrata (BSMF 1919: 124),
  • Saccardoella montellica rubi (BSMF 1919: 126),
  • Schizostoma byssisedum (BSMF 1919: 125),
  • Zignoella insueta (BSMF 1919: 12

Russula_decolorans_pl 172 MalençonAquarelle : Georges Malençon

Georges Malençon (1898-1984)

Jean-Louis Georges Malençon, né le 3 novembre 1898 à Paris, fut chef du Laboratoire de Pathologie végétale de 1932 à 1950, puis directeur du Laboratoire de Cryptogamie de l’Institut Scientifique Chérifien de Rabat jusqu’en 1969. Autodidacte titulaire d’un simple certificat d’études, il apprit la mycologie au Muséum d’
Histoire Naturelle de Paris auprès du célèbre Narcisse Patouillard ; mais c’est sa collaboration à Alger avec René Maire, dont il épousa l’une des belles-filles et dont il hérita de l’herbier mycologique, qui marqua le début de sa carrière de mycologue professionnel.
Malençon fut, comme René Maire, un excellent botaniste et l’un des mycologues les plus polyvalents du XXe siècle : il étudiait avec une égale passion les champignons charnus, les parasites des plantes, les Corticiés et les champignons hypogés. A l’exception d’un certain nombre de collections dédoublées et déposées à l‘Institut Scientifique de Rabat, son herbier, accompagné de milliers de fiches descriptives soigneusement rédigées et illustrées, est conservé à l’Herbier de l’Université Montpellier 2 (MPU).
------------------
Biographie tirée de l’ouvrage collectif « Compléments à la flore des champignons supérieurs du Maroc », (CEMM), Nice, 2009

 

IMG_0004Principales publications

Malençon, G. & Bertault, R. (1970).
- Flore des champignons supérieurs du Maroc. Tome II.
Travaux de l’Institut Scientifique Chérifien, série Botanique, N°32, 604 p., 133 fig., 33 pl., 1 carte.

Malençon, G. & Bertault, R. (1970).
- Flore des champignons supérieurs du Maroc. Tome II.
Travaux de l’Institut Scientifique Chérifien, série Botanique, N°33, 540 p., 105 fig., 22 pl.

Lepiota_procera_Pinx_Chenantais

Chenantais_Collybia radicata


 

Margaine_1

Margaine_2

François MARGAINE

" Je suis venu dans le Pays de Montbéliard, où l'on a le champignon dans le sang. "(François Margaine s'adressant à Georges Becker en 1955) " Ma philosophie et mes connaissances sont faites de la grande lecture que j'ai faite de la nature.
http://www.cancoillotte.net

Publicité
Publicité
Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 153 507
Publicité
Publicité