Aquarelles de MARGAINE, CHENANTAIS, MALENCON et al.
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La notice ci-dessous est extraite du :DICTIONNAIRE BIO-BIBLIOGRAPHIQUE DES MYCOLOGUES FRANÇAIS
de Pascal HÉRIVEAU*Copyright 06 novembre 2010
Bibliographie de CHENANTAIS Jules (1854-1942) cf. PELÉ P. -1942- Le docteur Jules Chenantais (savant, artiste et mycologue). Bull. Soc. Myc. Fr. LVIII (1-2): 10-13. [avec portrait et bibliographie]
Fils d’un chirurgien, professeur à l’Ecole de Médecine de Nantes, Jules Chenantais naît le 10 janvier 1854. Après des études médicales à Nantes, puis à Paris, il soutient une thèse très remarquée [PELÉ] et s’installe à Nantes.
Dans les années 20, il est assistant au Laboratoire de Parasitologie agricole de Nantes.
En dehors de sa carrière professionnelle, Chenantais est un artiste affirmé. Bon musicien, il se passionne pour la lutherie, publiant même un traité sur ce sujet « Le violoniste et le violon ». Sous ses directives, deux luthiers nantais fabriquent des instruments à cordes, dont certains sont primés.
Ses talents artistiques se manifestent également par la peinture et le dessin, comme on le verra en mycologie.
Très influencé par l’écriture de son cousin, le poète Tristan Corbière (1845-1875), l’auteur des Amours jaunes (1873), Jules Chenantais publie en 1887 un recueil, Amour de Chic, sous le pseudonyme de Pol Kalig.
L’étude des champignons est une autre facette de Chenantais. Elle est assez tardive, semble-t-il. Il met à profit ses talents de peintre pour illustrer de façon admirable ses récoltes.
René MAIRE n’hésite pas à les qualifier de « plus belles de toutes les Icônes mycologiques existantes » [BSMF XXIV :XXXVI (1908)].
En 1904, il avait été envisagé d’en reproduire certaines dans le bulletin dans le cadre d’une « Iconographie en couleurs des Champignons de France » [BSMF 1904 : XXXVII].
Plus tard, en 1930, Chenantais offre ses aquarelles à la Société Mycologique de France. Pas moins de 250 planches en couleur de grand format composent ce legs, auquel il faut ajouter une collection de 150 planches de petit format représentant des champignons inférieurs, surtout des Pyrénomycètes.
Bien entendu, une coupe annexée permet de retrouver les particularités qui aident à la classification. Une autre question importante est la couleur. Étant admis que la couleur est une manière d’être de la lumière reflétée, il faut toujours se placer dans les conditions identiques d’éclairage pour peindre, et se rapprocher du maximum de lumière en entourant son échantillon d’écrans blancs, disposés avec intelligence.
De cette façon, on évitera des divergences considérables dans l’interprétation des couleurs que l’on peut constater dans tous les atlas. Il faut toujours partir du blanc du papier pour établir la tonalité générale ; l’appréciation des valeurs dépend de l’éducation de l’œil de l’artiste ».
Il dénonce par exemple la trop grande facilité à créer des espèces nouvelles [cf BSMF 1918 : 47]. Selon lui, « chez les Pyrénomycètes la plupart des espèces actuelles ne sont que des variations fluctuantes autour d’un type moyen ».
Confiant dans ses connaissances, Chenantais lance une polémique avec un autre bon mycologue, Vincens, sur la valeur taxinomique du sillon germinatif des spores des Pyrénomycètes. Chacun campe sur ses positions et le débat s’arrête à la demande de la Société Mycologique de France.
Jules Chenantais décède le 18 janvier 1942.
(*) CHENANTAIS, après la mort de son cousin, fera tout son possible pour diffuser l’œuvre de CORBIÈRE. Et il trouvera en VERLAINE un précieux soutien.
-1920- Trois Discomycètes ; Études sur les Pyrénomycètes ; Deux Muscédinées. Extr. du Bull. Soc. Mycol. Fr. XXXIV et XXXV. 150 p., 8 pl.. (Lons-le-Saulnier). [RICHARD BSSNOF 4e sér., I : 12-14 (1921)]
-1921- [avec la collaboration de P. PELÉ] - Contribution à la Flore mycologique de Loire-Inférieure. Bull. Soc. Sc. Nat. de l’Ouest de la France, 4è sér., I:71-115.
- Articles :
Bull. Soc. Myc. Fr. (1918, 1919, 1920, 1921, 1922, 1923),
Bull. Soc. Sc. Nat. de l’Ouest de la France (1901, 1903, 1910, 1921, 1937).
Co-auteur : P. PELÉ [BSSNOF 1921]
Sujets d’études :
Inventaire régional (Finistère, Loire-Atlantique [BSSNOF 1903 : XVIII (Helvella), 1921 : 71])
– Spécification (Notion d’espèce) [BSMF 1918 : 49]) - Taxinomie (Berlesiella [BSMF 1921 : 61], Discomycètes [BSMF 1918 : 34 (Ascophanus cinereus, Pithyella hamata, Hyalina ulicis)],
BSMF 1918 : 47 (études, Melonomma, Nitschkea) et 123 (Lophiotrema),
1920 : 29 (sillon et pores germinatifs : valeur taxinomique),
1922 : 88 (Melanomma),
1923 : 65 (valeur taxinomique du sillon des ascospores)],
Lasiosordaria (BSMF 1919 : 73),
- Botryosphaeria jasmini (BSSNOF 1910 : 14),
- Cristula integra (BSMF 1919: 208),
- Didymella eutypoides (BSMF 1919: 130),
- Helvella fusca var. gyromitroides (BSSNOF 1921 : 75 et BSMF 2008: 31 [pl.]),
- Helvella lacunosa var. cerebriformis (BSSNOF 1921 : 75),
- Helvella monachella var. cohaerens (BSSNOF 1921 : 76),
- Hyalinia ulicis (BSMF 1918 : 39),
- Hypopsamma ribis (BSSNOF 1910 : 13),
- Lasiosordaria vagans (BSMF 1919: 80),
- Lasiosordariella ovina vagans (BSMF 1919: 78),
- Lophiotrema inaequale (BSMF 1918 : 136),
- Massarinula oleae (BSMF 1919 : 68 et 136),
- Massarinula vitalbae (BSMF 1919 : 68),
- Neopeckia anceps (BSMF 1919: 128),
- Neopeckia carpini (BSMF 1919: 132),
- Pithyella hamata (BSMF 1918 : 39),
- Pseudovalsa macrosperma fenestrata (BSMF 1919: 124),
- Saccardoella montellica rubi (BSMF 1919: 126),
- Schizostoma byssisedum (BSMF 1919: 125),
- Zignoella insueta (BSMF 1919: 12
Georges Malençon (1898-1984)
Jean-Louis Georges Malençon, né le 3 novembre 1898 à Paris, fut chef du Laboratoire de Pathologie végétale de 1932 à 1950, puis directeur du Laboratoire de Cryptogamie de l’Institut Scientifique Chérifien de Rabat jusqu’en 1969. Autodidacte titulaire d’un simple certificat d’études, il apprit la mycologie au Muséum d’
Histoire Naturelle de Paris auprès du célèbre Narcisse Patouillard ; mais c’est sa collaboration à Alger avec René Maire, dont il épousa l’une des belles-filles et dont il hérita de l’herbier mycologique, qui marqua le début de sa carrière de mycologue professionnel.
Malençon fut, comme René Maire, un excellent botaniste et l’un des mycologues les plus polyvalents du XXe siècle : il étudiait avec une égale passion les champignons charnus, les parasites des plantes, les Corticiés et les champignons hypogés. A l’exception d’un certain nombre de collections dédoublées et déposées à l‘Institut Scientifique de Rabat, son herbier, accompagné de milliers de fiches descriptives soigneusement rédigées et illustrées, est conservé à l’Herbier de l’Université Montpellier 2 (MPU).
Biographie tirée de l’ouvrage collectif « Compléments à la flore des champignons supérieurs du Maroc », (CEMM), Nice, 2009
Principales publications
Malençon, G. & Bertault, R. (1970).
- Flore des champignons supérieurs du Maroc. Tome II.
Travaux de l’Institut Scientifique Chérifien, série Botanique, N°32, 604 p., 133 fig., 33 pl., 1 carte.
Malençon, G. & Bertault, R. (1970).
- Flore des champignons supérieurs du Maroc. Tome II.
Travaux de l’Institut Scientifique Chérifien, série Botanique, N°33, 540 p., 105 fig., 22 pl.
François MARGAINE
" Je suis venu dans le Pays de Montbéliard, où l'on a le champignon dans le sang. "(François Margaine s'adressant à Georges Becker en 1955) " Ma philosophie et mes connaissances sont faites de la grande lecture que j'ai faite de la nature.
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