Tramète cocciné, Polypore couleur de feu (ヒイロタケ
Tramète cocciné, Polypore couleur de feu (ヒイロタケ)
|
- Basidiomycota / Homobasidiomycetes / Polyporales / Coriolaceae
- Synonymes
Pycnoporus sanguineus ss. auct. jpn. plur. ;
Polyporus coccineus Fr. 1851 ;
Fomes coccineus (Fr.) Cooke 1885 ;
Scindalma coccineum (Fr.) Kuntze 1898 ;
Polystictus coccineus (Fr.) Lloyd, 1916
- Chapeaux le plus souvent dimidiés, sub-hémisphériques, largement soudés au support, plus rarement rétrécis au point d'attache, 3-10-(15)cm de diamètre x 0,4-0,7-(1) cm, surface unie, glabre puis veloutée au toucher comme une peau de chamois, d'abord rouge orangé à rouge corail, pâlissant avec le temps et les intempéries. Marge obtuse, concolore ou rarement jaune orangé.
- Surface inférieure porée, rouge orangé à rouge vif, "sang de dragon". Pores minuscules, 6-8/ mm. Tubes concolores 1-2 mm de long, contrastant vivement, à la coupe, avec le contexte subéreux plus pâle.
- Chair subéreuse mais devenant floconneuse ou cotonneuse à la cassure, noircissant immédiatement au KOH.
- Stipe nul
- Basidiospores 4-4,6 x 1,8-2,3 µm, hyalines, non-amyloïdes, brièvement cylindriques, légèrement comprimées d'un côté; apicule minuscule.
- Ecologie: Asie du Sud-Est et Asie tropicale. Au Japon, au sud de Hondô, en troupe sur les branches mortes, provoque une pourriture blanche qui gagne le bois initialement teinté de rouge orangé par le mycélium.
- Comestibilité inconnue
- Commentaires Deux substances antibiotiques ont été isolées dans ce champignon lors de tests menés suite à leur utilisation par les populations aborigènes d'Australie, notamment pour curer les ulcères de la bouche.
En Amérique du Sud, le Pycnoporus coccineus est utilisé par les indiens du Brésil pour traiter les hémorragies et les troubles utérins (LEVI-STRAUSS, 1946, p. 485). Dans l'est du Chaco argentin, les indiens Tobas utilisent le Pycnoporus sanguineus sec, réduit en poudre et mélangé avec du corcho (bouchon) comme hémostatique (CROVETTO, 1964, p. 322). Nous voyons dans ces deux cas des applications de la théorie des signatures, la couleur rouge de ces polypores étant associée à la couleur du sang. Selon MARTENS (in FIDALGO, 1965, p. 3), les indiens du Brésil attribuent aux plantes de couleur rouge une relation avec le sang, expliquant l'utilisation du Pycnoporus sanguineus contre l'hémoptysie.