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Ki-no-ko fungi
26 décembre 2018

p. 101-108 ファーブルのキノコの水彩画 Les aquarelles de champignons de Fabre

             

p 101 Hdnum spp

ハリタケ類を組み合わせた図版、ファ-ブルの水彩画、1893年。Planche composée, 1893.

      Dès son plus jeune âge, comme nous l'avons vu, Fabre a été séduit par les champignons. Cette séduction n'a jamais cessé et on la retrouve intacte dans sa retraite de Sérignan où il va à leur recherche avec autant de plaisir que lui en procuraient ses premières cueillettes :

     « A la base méridionale des collines sérignanaises, non loin du village, est un bosquet de pins maritimes, alternant avec des rangées de cyprès. Là, vers la Toussaint, après les pluies automnales, abondent les champignons amis des conifères, en particulier le lactaire délicieux, qui verdit aux points froissés et pleure du sang quand on le rompt. Dans les journées clémentes de l'arrière-saison, c'est la promenade favorite de la maisonnée, assez éloignée pour exercer les jeunes jambes, assez proche pour ne pas les excéder. » (Série VII, « l'Odorat ».)

    私達はすでに知っているように、ファ-ブルは幼い頃からキノコに魅せられていた。この魅惑は決して衰えず、彼がセリニャンに引きこもってからも、キノコの採集に最初の頃と同じ喜びを見出していた。

    《セリニャンの南側の丘陵の麓、村からそれほど遠くないところに、海岸松とイトスギが交互になった林がある。そこには、万聖節* のころ、秋雨の続いたあとに、針葉樹を好むキノコ、特に Lactarius deliciosus が豊富に生える。そのキノコは傷ついたところが緑色になり、壊すと血色の涙を流す。晩秋の穏やかな日  、年少の子供の足を鍛えるには十分な距離であるが、疲れるほど遠くはないので、家族全員の気に入った散歩場所である》(7巻、「嗅覚」)。

    Cet attrait pour les champignons transparaît encore dans les descriptions qu'il aime faire de quelques-uns d'entre eux, en particulier d'amanites et de lactaires :

    « Tel est le plus célèbre de tous, l'Oronge, que les Romains de l'empire passés maîtres ès choses de la gueule, appelaient mets des dieux, cibus deorum, Agaric des Césars, Agaricus Caesareus.

De nos divers champignons c'est le plus élégant. Lorsqu'il prépare sa sortie en soulevant la terre crevassée, c'est un bel ovoïde formé par l'enveloppe générale, la volva. Puis cette bourse doucement se déchire et par l'ouverture étoilée se voit en partie un objet globuleux magnifiquement orangé. Supposons un oeuf de poule cuit à l'eau bouillante. Enlevons, la coque. Le reste sera l'Oronge dans sa bourse. Enlevons dans le haut une partie du blanc et mettons le jaune un peu à découvert. Ce sera l'Oronge naissante. La similitude est parfaite. Aussi les gens du pays, frappés par cette ressemblance, appellent-ils l'Oronge lou Rousset d'ioù, autrement dit le jaune d'oeuf. Bientôt le chapeau se dégage en plein et s'étale en disque plus doux au toucher que le satin, plus riche au regard que le fruit des Hespérides. Au milieu des bruyère roses, c'est objet ravissant.[...] 

Une seconde Amanite (Amanita vaginata Bull.), joliment striée sur les bords du chapeau, est un manger exquis, presque à l'égal de l'Oronge. On l'appelle ici lou pichot gris, le petit gris, à cause de sa coloration ordinairement d'un gris cendré.[...]

Voici dans les bois de pins le Lactaire mouton (Lactarius torminosus Schaeff.) roulé en volute sur les bords et vêtu d'une toison crépue. La saveur en est brûlante, pire que celle du poivre de Cayenne.[...]

 Voici, dans les mêmes bois de pins, le Lactaire délicieux (Lactarius deliciosus Lin.), superbe cratère d'un roux orangé, orné de zones concentriques. Aux points froissés il prend une coloration vert-de-gris, variété peut être de la teinte indigo propre aux Bolets bleuissants. De sa chair mise à nu par la cassure ou le couteau, suintent des pleurs d'un rouge de sang, caractère très net, propre à ce Lactaire. Ici disparaissent les brutales épices du Lactaire mouton ; mâchée crue, la chair est d'un goût agréable.[...] Le qualificatif de délicieux donné au champignon pleurant de sa blessure des larmes de sang est très exagéré. Ce Lactaire est comestible, il est vrai, mais c'est un manger grossier, de digestion pénible. Ma maisonnée le refuse comme préparation culinaire. On préfère le mettre macérer dans du vinaigre et l'employer après en guise de cornichons. » (Série X « Insectes et champignons ».)

amanita caesarea - oronge vraie - comestible excellent

amanita caesarea ex agaricus aurantiacus - agaric oronge vraie

Agaric Oronge (Agaricus aurantiacus Bulliard) 【西洋タマゴタケ】、Bulliard の「フランスのキノコ」から、1791年           

p_102

Amanita ovoidea, 【シロタマゴタケ】 J.- B. Barla の図版から、1888年。

Amanite ovoïde in Jean-Baptiste Barla, 1888.

 

      また記述の中には、彼がある種のキノコに、特にテングタケ類やチチタケ類に惹かれていたことが窺われる。 

    《例えば、美味しいことでもっとも有名な Oronge【西洋タマゴタケ】を、食通の大家である帝政ローマ人は、神の食物 「cibus deorum」、あるいは、皇帝のキノコ  「Agaricus Caesareus」 と呼んだ...私の地方のキノコの中では、これが一番格調の高いものである。このキノコがひび割れを作りながら土を押し上げ、いよいよ外に表われようとする時、それは壷つまり外被に包まれた美しい卵形である。次いで、この袋は徐々に裂けると、星形の裂け目から、目にも鮮やかなオレンジ色の球状の一部が見えてくる。鶏の卵をゆでたようなものを想像してみよう。卵の殻を剥くと、丁度それは袋の中に納まった若い Oronge のようである。次いで、上部の白味の一部を取り除き、黄身を少し覗かせてみれば、まったく森の中で誕生したばかりの Oronge とそっくりである。この類似に驚いたこの地方の人々は、これを「lou Rousset d'ioù ]、つまり卵の黄身と呼んでいる。やがて傘はすっかり現われて、円盤状に開く。これはサテンより柔らかい感触であり、Hesperides** の果物よりも豪華である。ばら色のブリュイエールの中で見る Oronge はまったく見事である..

 【訳者註】:(*)11月1日。

                     (**)エスペリデス: ギリシャ神話、神の庭にある黄金色の不死の果物を守るアトラスの娘たち。

 

      もう一つはツルタケ (Amanita vaginata Bull.)で、傘の縁には条線があって美しく、Oronge とほとんど同じくらい美味しい食べ物である。通常このキノコは灰色をしているので、この辺りでは 「lou pichot grisl」つまり灰色っ子、と呼んでいる...

    《これは、松林に生える「羊チチタケ」と呼ばれるカラハツタケ ( Lactarius torminosus Schaeff. )で、縁部が内に強く巻き、縮れた羊毛に覆われている。味は口が焼けるようで唐がらしより辛い...また同じ松林に生えるのは、赤橙色の同心円模様のある立派な噴火口を持った西洋ハツタケ( Lactarius deliciosus Lin. )であるが、このキノコは擦ると緑青色に変わる...

壊したり、ナイフで切った肉からは、このチチタケのはっきりした特徴である、血のような赤い涙が滲み出る。この種は、カラハツタケのような刺激的な味はなく、生を噛んでいると快い味である...血の涙を流すこのキノコに付けた 「ラテン語のdeliciosusデリキョスス」 舌鼓を打つようなという形容詞はあまりにも大袈裟である。このチチタケが食用だというのは本当であるが、しかし消化の悪い粗野な食べ物である。うちの家族は、このキノコを料理に使うのは反対である。むしろ、それを酢に漬けて、小キュウリのピクルス代わりに用いるのを好んだ》(10巻、「昆虫とキノコ」)。

    Malheureusement, à la différence des plantes pour lesquelles il a constitué, comme tout botaniste, un important herbier destiné à lui servir de référence, il ne pouvait se constituer de telles archives à propos des champignons, jugés trop fragiles ou au moins le plus souvent trop charnus pour être conservés sans dommages. Il décida donc de fixer leur image par l'aquarelle :

   « Que restera-t-il de mes recherches sur les instincts ? Apparemment peu de chose ; tout au plus quelques fenêtres ouvertes sur un monde non encore exploré avec toute l'attention qu'il mérite.

   « Les champignons, mes délices botaniques depuis ma prime jeunesse, auront destinée pire. Je n'ai cessé de les fréquenter. Aujourd'hui encore, rien que pour renouer connaissance avec eux, je vais, d'un pas traînant, les visiter dans les beaux après-midi de l'automne. J'aime toujours à voir émerger du tapis rose des bruyères les grosses têtes des Bolets, les chapiteaux des Agarics, les buissons corallins des Clavaires.

   « A Sérignan, mon étape finale, ils m'ont prodigué leurs séductions, tant ils abondent sur les collines voisines, boisées d'yeuses, d'arbousiers et de romarins. En ces dernières années, telle richesse m'a inspiré un projet insensé, celui de collectionner en effigies ce qu'il m'était impossible de conserver en nature dans un herbier. Je me suis mis à peindre, de grandeur naturelle, toutes les espèces de mon voisinage, des plus grosses aux moindres. L'art de l'aquarelle m'est inconnu. N'importe ; ce que je n'ai jamais vu pratiquer, je l'inventerai, m'y prenant d'abord mal, puis un peu mieux, puis bien. Le pinceau fera diversion au tracas de la prose quotidienne.

   « Me voici finalement en possession de quelques centaines de feuilles où sont représentés, avec leur grandeur naturelle et leur coloris, les divers champignons des alentours. Ma collection a certaine valeur. S'il lui manque la tournure artistique, elle a du moins le mérite de l'exactitude. Elle me vaut le dimanche des visiteurs, gens de la campagne, qui naïvement regardent, ébahis que ces belles images soient faites à la main, sans moule et sans compas. Ils reconnaissent tout de suite le champignon représenté ; ils me disent le nom populaire, preuve de la fidélité de mon pinceau.

   « Or, que deviendra cette haute pile d'aquarelles, objet de tant de travail ? Sans doute les miens garderont quelque temps la relique ; mais tôt ou tard, devenue encombrante, déménagée d'un placard dans un autre placard, d'un grenier dans un autre grenier, visitée des rats et souillée de maculatures, elle tombera entre les mains d'un arrière-neveu qui, enfant, la découpera en carrés pour faire des cocottes. C'est la règle. Ce que nos illusions ont caressé avec le plus d'amour finit de façon misérable sous les griffes de la réalité. » (Série 10, « Souvenirs d'enfance ».)

      他の植物学者のように、ファ-ブルも参考資料として著しい数の植物標本を作った。残念ながら、キノコは脆く、しかも肉がしばしば厚すぎるので、完全な保存は不可能であり、植物のような標本を作ることはできない。そこでファ-ブルは、水彩画にキノコを残しておこうと考えた。

    《本能についての私の研究の中で何が残るだろうか。見たところ僅かである。あらゆる注意をむける価値のある、まだ探索されていない世界の、たかだかいくつかの窓を開けたに過ぎない。

    《キノコ、それは私の子供の時からの歓喜の植物学であったが、虫の研究よりも、その未来はもっと不安なものであろう。私はキノコとずっと付き合ってきた。それは今でも、彼らと旧交を暖めるために、秋の晴れた午後には、私はゆっくり歩いて彼らを訪問している。私はばら色のブリュイエールの中に、大きな頭のイグチ類や、ハラタケ類の傘、サンゴの茂みのようなホウキタケ類が生えているのを見るのが好きである。

    《私の終の住拠であるセリニャンでは、西洋ヒイラギガシ、アルブートス、ローズマリーの繁った近くの丘陵に、とてもたくさん生えるキノコは、私をさらに魅了する。ここ数年前から、この豊かさが私にある突飛もない計画を思い付かせた。それは自然のままで標本として保存できないものを、絵にして収集することである。私の周囲にあるすべてのキノコを、大きいものから小さなものまで、実物大に描き始めた。水彩画の技法はまったく知らない。いいだろう。私は一度も水彩画を描いているのを見たことがなかったが、自分でやってみよう。初めは下手でも、やがて少しましになり、のちには上手になるだろう。絵筆は、日常的な仕事である気苦労な散文執筆の気晴らしとなるだろう。

        《私は周囲のいろいろなキノコを実物大に描き、彩色した数百枚の絵を今手にしている。私のコレクションはかなり価値があると思う。これに芸術的体裁が欠けているとしても、少なくとも正確さという点では申し分ない。日曜日になると、我がコレクションは人を惹きつける。田舎の人であるが、彼らは無邪気に眺めながら、これらの美しい絵が型やコンパスを使わずに手で描かれたことに「へえー」とたまげている。彼らはすぐに描かれたキノコが分った。そして俗名を言ったのは、私の筆が正確だという証拠であった。

    《ところで、あれほど熱中した対象である、山のように積み上げられた水彩画は、将来どうなるのだろうか?もちろん私の家族は、この遺物をしばらくは保存して置くだろう。しかし遅かれ早かれ邪魔になって、あっちの戸棚からこっちの戸棚へ、あっちの物置からこっちの物置へと移され、鼠が寄ってきて染みで汚され、また、甥や姪の子供の手に渡って、折紙のために四角に切られるだろう。これは世の常である。我々が幻想を抱いて愛たものほど、現実という爪の下では悲惨な終り方をするものである。(10巻、「幼年時代の思い出」)。

    A vrai dire, deux difficultés ont surgi dès le départ. Tout d'abord, comme il le dit explicitement, il lui a fallu apprendre seul et donc laborieusement la technique de l'aquarelle, (ses premiers essais datant peut-être de son séjour en Corse : cf. infra) ce qui ne lui fut certainement pas aussi aisé qu'il se plaira à le dire plus tard, comme le rapportait son fils Paul : « Il suffit de promener le pinceau proprement, sur le papier (5) ! ) », ou encore « Mon père avait coutume de me répéter qu'avec un peu de couleur, beaucoup d'eau et d'attention, il est facile de bien faire (6). »

    L'existence de nombreuses aquarelles explicitement signalées par Fabre comme ayant été « refaites » car il avait jugé mauvais les dessins initiaux atteste par ailleurs des difficultés éprouvées pour maîtriser la technique de l'aquarelle.

      実際、最初から二つの困難があった。先ず彼がはっきりと言っているように、水彩画の技法を苦労して独りで学ばなければならなかった。息子のポールによれば、ファ-ブルは《紙の上に筆を上手に散歩させるだけだ5 !》、あるいは《少しの絵の具と、たくさんの水と注意力で、うまく描くのは簡単である、と父はいつも私に繰り返していた4 》と言った。子供の前では、水彩画は簡単だと言うことを好んだが、本当は容易ではなかったはずである。

      ファ-ブルの図版には「描き直す」と記しているのが何枚も見られるが、それは彼が最初の絵を失敗作だと判断したためである。それだけでも、水彩画の技法を取得することの困難さが十分に窺われる。

p 103 Hydnum eburneum sp nov Fin novembre 1892

p 103 refaite Hydnum eburneum sp nov, Refait 16 juin 1893

Hydne : aquarelle originale (à gauche, novembre 1892) et aquarelle « refaite » (à droite, 16 juin 1893).

カノシタ類。左側は1892年11月に描いた原画、右側は1893年6月16日に描き直したもの。ファ-ブルの水彩画。

      水彩画の技法の問題が解決しても、もう一つの困難が残っていた。ヴォークリューズの Sphaeriaceae の研究の時と同じく、地理的な孤立と、参考文献の不足という問題である。

    《彼は自分の蔵書になかったいくつかの菌学の本を、図書館で調べたり、誰かに借りたりした。しかし彼は、ビュリアールの「フランスのキノコ」などの当時の菌学の基本書を自由に使うことができなかった。ファ-ブルが残したキノコ図版を検討すると、資料が不足していたのが分かる。かなり普通のキノコでも、当時出回っていた本に、カラー図版で表わされていない場合には、ファ-ブルは識別するまでに長い時間を要している。例えば、実地に経験者の指導を受けた初心者ならば、簡単に見分けることができる Mycena galericulata (クヌギタケ)を、ファ-ブルはこのキノコの図版に、三つも名前を記入しており、最初の二つは消され、やっと三番目は正確であった。

    Quoi qu'il en soit, ce pas franchi, il se retrouve face à l'obstacle auquel il s'était déjà heurté dans son étude des sphériacées de Vaucluse : son isolement et l'insuffisance de sa bibliothèque.

    « Il a pu consulter ou se faire prêter des traités de mycologie qui manquaient dans sa bibliothèque, mais il n'a pas eu à sa disposition constante les livres de fonds de mycologues de son temps, notamment le Bulliard. Cette impression est confirmée par l'examen de l'iconographie qu'il a laissée. Pour certains champignons, assez communs certes, mais qui ne figuraient pas dans les livres courants, avec planches en couleur, du temps de ses études mycologiques, il a longtemps hésité. Pour Mycena galericulata, par exemple, qu'un jeune mycologue apprend avec un guide à identifier sur le terrain, à la première leçon, il n'a pas mis moins de trois noms au crayon sur la planche où il est représenté, les deux premiers biffés, le troisième enfin exact. »

    《 Marasmius rotula(シロヒメホウライタケ)が描かれた何枚もの水彩画がある。ファ-ブルはその中の一枚に 「Collybia ?」と書いている。この種の小さな七本のキノコが素敵に描かれたもう一枚の図版には「Collybia ? Marasmius ?」と記入している。ファ-ブルのためらいの経緯を辿りながら、正確な同定へたどり着く過程が見られる》(カミーユ・フォヴェル4 )。

      ファ-ブルが所有していたり、借りた本には全く図版はなかった。彼はほとんどいつも次の本しか参考にしなかった。 Quélet の「Champignons du Jura et des Vosges,1872-1876年」とその増補,それに「Enchiridion Fungorum in Europa media et praesertim in Gallia vigentium、1886年」、稀ではあるが  Fries の「Hymenomycetes Europaei sive Epicriseos systematis mycologici editio altera、1874年」と Saccardo の「Sylloge hymenomycetum...,1887年」。

      ところが、当時の菌学者にとって古典である図版入りの書、Schaeffer 1762-1774年、Bulliard 1780-1793年、 Persoon 1822-?年、Fries 1867-1884年などや、またファ-ブルと同時代の、Gillet 1874-1898年、Barla 1859年、1888-1892年などの著作はまったく目にしていないようであった。

      カミーユ・フォヴェルが指摘しているように、ファ-ブルは躊躇したので、いくつかの水彩画には名前を付けていない。その上、ヴォークリューズ県の Sphaeriaceae の研究同様、彼は未確認種だと思ったキノコには新しい名前を付している。しかし、Sphaeriaceae  の場合は、ラテン語の記相文を規則的に公表していたが、水彩画のキノコに関するこの新種は、植物命名国際規約の必要条件を満たしていないので有効ではない。

      不思議なことに、昆虫の絵はほんのわずかしかないのに、キノコは困難さにもかかわらず、描きためた図版が700枚近くもあった。これらの図版には日付のないものもかなりあるが、ほとんどすべて1878年から1899年までの間に描かれたものと思われる。日付のあるものの大部分は、1886年から1893年までの間に描かれている。Polyporus squamosus (アミヒラタケ)の一枚の水彩画だけが1903年のものである。

      この膨大な水彩画のコレクションを見ると、キノコはファ-ブルにとって単なる慰みではなく、本当の研究の対象であり、多くの時間を費やす価値のあるものだということが感じられる。燕との問題のところで彼が書いているように、一枚の水彩画に半日を費やすのである。

    《毎春、私は大胆な横領者達から身を守らなければならなかった。納屋、地下室の入口の雨よけ、犬のいるバンガロー、薪小屋、そして別棟であるならば私は喜んで譲ろう。それでも彼女の野心的なねらいには十分ではなかった。私の仕事部屋を欲しているのだ...私は経験によって知っているが、もし私が彼女の要求に根負けして受け入れたならば、大変なことになる。机の上に大事な本を開いたままにしておいたり、半日仕事で描いたまだ筆のあとも新しいキノコの絵を乾かしていると、必ずそこに、彼女の泥の封印と、排泄物の署名を通りがかりに残してしていくのだ》(4巻、「燕とすずめ」)。

      水彩画の中のある種のキノコは、採集日の異なるものが何枚も描かれている。ヴォークリューズ県 のSphaeriaceae の研究と同じく、採集場所の正確な記載は稀である。また、ある絵は何度も描き直され、それが時には数年後というものもあり、ファ-ブルはそれに鉛筆で日付けの書き込みをしているが、しばしば最初の絵にはその記載はなかった。通常、彼は出来の悪い絵は破棄したので、私達は日付けや採集場所などは知ることができない。しかし、彼の図版のキノコの大部分はヴォークリューズで採集されたものである。それは特にセリニャンの《周囲のいろいろなキノコ》や、オランジュ、アヴィニョンの周辺、時にはリュベロンまでの《オリーブ地帯》のフロラである。

    « Plusieurs aquarelles représentent Marasmius rotula. Sur l'une, Fabre a inscrit : Collybia ? Sur une autre, où figure un groupe de sept de ces petits champignons, admirablement peints, se lit : Collybia ? Marasmius ? On suit ainsi le stade de ses hésitations, et comment peu à peu sa certitude arrivait à se préciser. » (C. Fauvel, art. cité)

    En effet, Fabre n'a guère disposé que des ouvrages dépourvus d'illustrations qu'il possédait, en propre ou en prêts : il se réfère essentiellement à Quélet (Champignons du Jura et des Vosges,1872-1876 et suppléments, puis Enchiridion Fungorum in Europa media et praesertim in Gallia vigentium, 1886), plus rarement à Fries (Hymenomycetes Europaei sive Epicriseos systematis mycologici editio altera, 1874) et Saccardo (Sylloge hymenomycetum...,1887).

  En revanche, il n'a, semble-t-il, jamais pu consulter les ouvrages iconographiques de référence pour les mycologues de l'époque, alors classiques (Schaeffer 1762-1774; Bulliard 1780-1793; Persoon 1822-sq.; Fries 1867-1884, etc.) ou contemporains de Fabre (Gillet, 1874-1898 ou Barla, 1859, 1888-1892, par exemple).

    Outre les hésitations signalées par Camille Fauvel qui le conduiront à laisser indéterminés divers champignons figurés dans ses aquarelles, Fabre a, comme il l'avait fait dans son étude des sphériacées de Vaucluse, attribué des nouveaux noms à certains champignons qu'il considérait alors comme nettement distincts de tous ceux dont il avait connaissance. Toutefois, à la différence des sphériacées qu'il a décrites comme nouvelles, valides car effectivement publiées avec leurs diagnoses latines, les nouveautés proposées dans ses aquarelles ne peuvent être prises en compte car ces conditions exigées par le Code de nomenclature n'ont pas été remplies.

    Malgré ces difficultés, Fabre dont les dessins d'insectes sont très peu nombreux, va paradoxalement réunir un ensemble de près de 700 planches de champignons, réalisées vraisemblablement entre 1878 et 1899, encore qu'un nombre appréciable d'entre elles ne soient pas datées. La seule aquarelle postérieure à cette période représente un Polyporus squamosus venu sur figuier en 1903 ; la plupart des planches datées, cependant, ont été peintes au cours d'une période plus courte, allant de 1886 à 1893.

    Au vu de cette importante collection d'aquarelles, on sent bien que les champignons représentaient pour lui, non pas une simple occupation secondaire, mais un véritable objet d'étude, méritant qu'il leur consacre beaucoup d'attention et de temps : à l'en croire, dans le récit de ses démêlés avec l'hirondelle, une aquarelle lui nécessitait une matinée de travail :

    « Chaque printemps, j'ai à me défendre contre ses audacieuses usurpations. Volontiers, je lui cède le hangar, le réduit du chien, le bûcher et autres dépendances de l'habitation. Cela ne suffit pas à ses vues ambitieuses : il lui faut mon cabinet de travail... Instruit par l'expérience, je sais ce que coûterait une hospitalité réclamée avec tant d'insistance. Si je laissais ouvert sur la table quelque livre précieux, si je laissais étalé quelque dessin de champignon, travail de ma matinée et tout frais encore du pinceau, elle ne manquerait pas d'y laisser choir, en passant, son cachet de boue, son parafe stercoral. » (Série IV, « L'hirondelle et le moineau ».)

    Dans cet ensemble d'aquarelles, divers champignons sont représentés plusieurs fois, sur des planches peintes à des dates différentes et correspondant à des récoltes distinctes, avec la même parcimonie de précision des lieux de ses récoltes que celle qu'il avait déjà montrée dans son étude des sphériacées de Vaucluse. D'autre part, certains dessins ont été « refaits », parfois après plusieurs années, mention que Fabre portait au crayon mais, le plus souvent, sans y adjoindre la date du premier dessin : comme il détruisait en général les aquarelles originales jugées mauvaises, on ignore à la fois les dates et les localisations des récoltes correspondantes.

 

p 105 haut gauche Nolanea Leptonia 1893 9 20

p 105 droite Hypholoma Candolleanum Fries 13 oct 1886

【左上】 ファ-ブルのためらい:NolaneaLeptonia ? 1893年9月20日。

【右上】 Hypholoma candolleana (イタチタケ)。ファ-ブルはここでは、以前同定したものを線を引いて消している。1886年10月13日。

p 105 Hygrophorus Julii

【中央左】 Hygrophorus julii Nob. ファ-ブルが立てた新種。

p 105 pl composee mb

【中央の真ん中】数種のキノコで構成された図版。1885年頃。
Naucoria rimulineola Rabenh., Vieux tronc d'Aubépine, Chêne, Spores ochracées -- Collybia longipes Bull., Souches de chênes, Stipe velouté -- Lactarius torminosus Schaeff. albus et acerrimus, 9 9bre 1885, Erica vulgaris, points dénudés -- Cortinarius coerulescens Schaeff., Odeur déplaisante, Odeur forte de farine Jean-Henri FABRE, Planche n°599

p 105 polypore [Trametes odorata], 9bre 1893 Jean-Henri FABRE

【中央右】Polyporus  (多孔菌の一種)1893年11月。

Trametes odorata, novembre 1893 Jean-Henri FABRE, Planche n°387
  Groupe de figures « agglutinées » sur 1 tronc. Mention manuscrite au crayon de la main de Fabre. Mentions manuscrites au dos : Trametes odorata 4 / 516.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

p 105 b Hygrophorus nauseosus thumb

p 105 Psathyrelle

 

【左下】 Hygrophorus nauseosus nov. sp.(新種)1885年11月30日。

【右下】 Psathyrella (ナヨタケの一種)1893年9月7日。 

    しかし Y. Delange [ドゥランジュ(5)] が指摘しているように、彼はこのコレクションに、いくつかの《外来》のキノコも加えている。それは、1888年から1891年の間、つまりファ-ブルが水彩画家としてもっとも活動的であった時期に、息子のエミールが送ってきたものである。エミールはマルセーユに住んでいたので、トゥーロンで採集したものを、1891年から1893年の間、ファ-ブルに送っていた。しかし妻のジャンヌ・ルイーズ・レディエーの実家が、アルプスのサランシュにあったので、彼はしばしばそこへ行っている。

    Il n'en demeure pas moins que l'essentiel de son oeuvre iconographique concerne la fonge du Vaucluse, c'est-à-dire celle de la « région de l'olivier » : Sérignan surtout ( « les divers champignons des alentours »loc. cit., supra), mais aussi les environs d'Orange, d'Avignon, et jusqu'à quelques récoltes du Lubéron.

     Toutefois, il a également introduit dans cet ensemble un certain nombre de récoltes « exotiques » qui, comme l'a fait remarquer Yves Delange (7), correspondent à des envois faits par son fils Émile de 1888 à 1891, c'est-à-dire, pendant la période la plus active de son oeuvre d'aquarelliste. Émile résidait à Marseille (d'où les récoltes de Toulon, effectuées de 1891 à 1893) mais se rendait souvent à Sallanches, dans les Alpes, où se trouvait la famille de son épouse, Jeanne Louise Leidier. Apparemment, un premier envoi d'Émile fut fait de Sallanches en 1888 : deux champignons illustrés (Cantharellus cibarius, 11 sept. 1888, et Clavaria aurea, 12 sept. 1888). L'année suivante, Jeanne Louise, enceinte, ayant souhaité accoucher à Sallanches, Émile Fabre y fit un séjour plus long qu'à l'accoutumée : aussi ses envois furent-ils particulièrement importants. Parmi ceux-ci, on note d'abord, parmi les aquarelles de Fabre :

    -- Hydnum repandum (16 août 1889), rapporté plus tard à H. rufescens par Roger Heim), Hydnum scrobiculatum (18 août 1889) et Cantharellus infundibuliformis (= « C. tubiformis », rapporté au C. lutescens par R. Heim) dont Fabre accuse la réception en ces termes :

     « Je diffère la correction d'un énorme paquet d'épreuves qui vient de m'arriver pour te renseigner sur tes envois si intéressants. Procédons par ordre pour ne pas nous perdre au milieu de ces richesses. Le premier envoi consistait en un champignon, l'Hydnum repandum, de teinte chamois. Cette espèce vient à Sérignan vers le mois de novembre, mais avec une autre couleur, le blanc. C'est un comestible de consistance charnue et ton envoi a reçu les honneurs de la cuisine après ceux du pinceau.

p 106 Clavaria aurea 12 7bre 1888 Sallanches bois de hêtre et de sapins Jean-Henri FABRE

運送中にしおれたコガネホウキタケ。ファ-ブルの水彩画。1888年9月12日。
Clavaria aurea, 12 7bre 1888, Sallanches, bois de hêtre et de sapins Jean-Henri FABRE, Planche n°106

      図版に記入されている日付によれば、エミールが最初にサランシュから送ったのは1888年である。それは  Cantharellus cibarius アンズタケ)、1888年9月11日、と Clavaria aurea コガネホウキタケ)、1888年9月12日の二つであった。翌年、ジャンヌ・ルイーズは妊娠し、サランシュで出産することを望んだ。そのためエミールはいつもよりそこに長く滞在したので、父親に送ったキノコはかなりの量にのぼった。先ずその中のいくつかを、ファ-ブルの水彩画に描かれたものの中から挙げてみよう。

    ー  1889年8月16日に  Hydnum repandumカノシタ)、のち、Heim 氏によって  H. rufescens に移されている。

    ー  1889年8月18日に Hydnum scrobiculatumCantharellus infundibuliformis(ファ-ブルは C. tubiformis と同種にしたが、Heim によって  C. lutescens に移されている)。ファ-ブルはキノコの礼を以下のように書き送っている。

    《君が送ってくれたものはとても興味深いので、それを伝えるために、私は今届いたばかりの膨大な包みの試験の採点を少し後回しにする。この豊かさに埋もれて間違わないように順序だててやろう。最初に送ってきたのは、一本の淡黄色の  Hydnum repandumカノシタ)である。この種はセリニャンでは11月頃に生えるが、しかし別の色合つまり白色である。Hydnum repandum は肉が厚くて、食用になるよ。君が送ってきたものは、筆の栄誉を受けたあと台所でも大いに歓待されたよ。

    « Autre envoi de champignons : l'un, à stipe d'un beau jaune orangé, et tête d'un gris cendré, a la forme d'un cône allongé, encavé au sommet. C'est le Cantharellus tubiformis, espèce que je n'avais jamais vue. J'en en ai fait un excellent dessin. Ce champignon fait partie d'une série où ne sont pas rares les espèces malfaisantes. Sans rien avoir à dire de particulier sur son compte, je suis porté à m'en méfier.

    « Cette chanterelle était accompagnée d'un hydne de consistance ligneuse et d'un brun marron. C'est l'Hydnum scrobiculatum, dont le nom fait allusion aux petites fossettes dont le chapeau est parfois plus ou moins criblé. Cette espèce est encore nouvelle pour moi. Le pinceau en a enrichi ma collection.

    « Tu me parles d'hydnes fréquents. Surveille-les, car ce genre, mal représenté ici, est fort intéressant pour moi. Surveille surtout les hydnes ligneux, presque tous nouveaux pour moi. Quant aux hydnes charnus, tâche de ne pas les confondre avec l'Hydnum repandum, très variable de couleur et dont j'ai suffisamment. Enfin, le troisième envoi de champignons contenait un petit échantillon de fausse oronge, dont j'ai tiré parti pour refaire un dessin dont la teinte était défectueuse, mes documents datant de bien loin depuis mon séjour à Ajaccio. La fausse oronge était accompagnée d'un bolet qui m'est parvenu à l'état de putrilage, envahi qu'il était déjà par les larves de diptères. Il m'a été impossible d'en soupçonner l'espèce. Du reste, ce genre est des plus difficiles. C'est à recommencer avec des individus pris à l'état jeune, et qui achèverons de se développer en route et chez moi. » (J.-H. Fabre, lettre à son fils Émile, Sérignan, 21 août 1889.)

    Suit peu après l'envoi le plus important d'Émile figurant dans le collection d'aquarelles : Polyporus hirsutus (25 août), Tricholoma equestre (26 août), Hydnum imbricatum (29 août), Craterellus (= Gomphus) clavatus (30 août), Geoglossum glutinosum (30 août), Clavaria muscoides (= C, juncea selon Heim : 31 août), Guepinia helvelloides (31 août) et Boletus scaber (1er septembre). [N.B. Cet ensemble correspondant à un envoi unique, les dates mentionnées par Fabre sur les aquarelles pourraient être celles où elles ont été peintes aussi bien que celles des récoltes effectives]

  《別に送ってきたキノコの内の一本は、柄は美しいオレンジ黄色で、傘は灰白色、長い円錐形で、頂部が窪んでいる。これは  Cantharellus tubiformis といって、私は今迄一度も見たことがなかった種だよ。それの素晴らしい絵を一枚描いた。このキノコは、危険な種が多いグループの中の一種である。私はこのキノコについてなにも特別に言うことはないが、しかし少し警戒はしている。

    《このアンズタケ類と一緒に送ってくれたのは、栗色で木質の一本のカノシタ類である。それは  Hydnum scrobiculatum と呼び、この名前は傘に時に小さなえくぼが篩の目のように見られことから付けられたものだ。この種も私にとっては初めてである。筆は私のコレクションを豊かにしてくれるよ。

    《君はカノシタ類が豊富に見られると言うが、この属はこちらではあまり知られていないので、私にはとても興味深いものであり、気を付けて見ていて欲しい。肉質のカノシタ類は、様々な色合を持つ本当のカノシタと混同しないように、注意が必要だよ。最後に、君の三番目の荷物の中に、一本のベニテングタケが入っていた。

p 107 Hypholoma appendiculatum 5 7bre 1893 Bords du bassin Jean-Henri FABRE【絵】アルマスの池の辺で採集したキノコ、ファ-ブルの水彩画、1893年11月5日

Hypholoma appendiculatum 5 septembre 1893 Bords du bassin de l’Harmas

それは小さかったがそれでも、かなり前のアジャクシオ滞在時に描いた絵はあまりよくなかったので、なんとかこのキノコの色を利用して描き直したよ。このベニテングタケの連れにイグチ類もあったが、双翅目の幼虫にすっかり襲われて、開けた時には腐って見る影もなかった。どんなキノコか見分けることすら不可能だ。それにこの属は識別がとても難しい。やり直しだよ、今度は運送中か、ここで生育が終るような若いキノコがいいな。(ファ-ブルから息子のエミールへの手紙、セリニャン、1889年8月22日)。

   Vient ensuite un envoi de Craterellus cornucopioides (11 septembre 1889) qui comble Fabre de joie :

   « Le dernier champignon que tu m'as envoyé, en forme de trompette et tout noir, est le Craterellus cornucopioides, vulgairement trompette des morts. J'ai fait un magnifique dessin de cette espèce que je n'avais jamais vue. » (J.-H. Fabre, lettre à son fils Émile, Sérignan, 14 septembre 1889.)

    Émile enverra encore, cette année là, au moins deux champignons : Lactarius torminosus (4 septembre) et Hypholoma sublateritium (29 septembre 1889).

    L'année suivante (1890), Émile fera parvenir Lactarius scrobiculatus (4 septembre, planche détruite après avoir été « refaite » le 5 mai 1893), Lactarius violascens (4 septembre), Clitocybe cerussata et Cortinarius fulgens (10 septembre), Clavaria ligula (8 septembre), Polyporus ovinus (15 septembre) et Hygrophorus puniceus (20 septembre).

    Les derniers envois de Sallanches semblent avoir été faits par Émile en 1891 : Lactarius vietus et Polyporus confluens (août 1891), Polyporus fuligineus (20 septembre 1891).

   Émile fera encore, de 1891 à 1893, quelques envois de la région de Toulon, surtout de Saint-Mandrier, comprenant, en particulier, Clavaria amethystina, Hydnum ferrugineum, Hygrophorus limacinus, Russula queletii et quelques autres champignons que Fabre n'a pu déterminer, n'osant pas même leur attribuer un nom de genre. Il est vrai que certains apparaissent déformés, voire méconnaissables, à la suite du transport.

    Les aquarelles de Fabre sont peintes sur des feuilles de papier à dessin de 33 x 24,5 cm, le plus souvent en pleine page, les autres ayant été divisées en deux ou en quatre pour représenter sur une même planche des champignons différents. Quelques planches, plus petites, étaient vraisemblablement à l'origine de telles planches divisées qui ont été retaillées pour éliminer un dessin mal venu. Fabre les avait rangées dans 18 cartons de 35 x 25 cm, soigneusement étiquetés ; elles sont demeurées longtemps dans ces cartons où elles étaient difficilement consultables, ce qui a rendu leur existence quelque peu confidentielle. C'est Roger Heim qui a voulu les faire connaître et les mettre en valeur. En 1955, il en a fait figurer quelques-unes dans le Salon du champignon du Muséum nationale d'Histoire naturelle, en compagnie de Vélins de la bibliothèque centrale du Muséum qui représentaient des champignons, et des aquarelles d'Émile Boudier. Pour qu'elles ne retombent pas dans l'oubli, il souhaita ensuite que les plus belles puissent être exposées en permanence à Sérignan. Il les a alors révisées pour pouvoir les exposer avec une nomenclature remise à jour (mais qui a évidemment maintenant vieilli à son tour !). Le projet de Roger Heim fut réalisé peu à peu et il est possible d'admirer, aujourd'hui, environ 300 d'entre elles, présentées sous verres dans la Salle des champignons de l'Harmas.

    Il faut noter enfin que, d'une manière générale, l'interprétation de ces aquarelles reste délicate et parfois même sujette à caution, comme il est aisé de le constater dans divers commentaires relatifs à bon nombre d'entre elles. Pour les interpréter en minimisant les risques d'erreurs, il serait souvent nécessaire de disposer, non seulement d'éléments que Fabre n'a pas relevés (odeur, saveur, couleur de la chair après coupe du champignon...), mais encore d'informations relatives à des caractères microscopiques (spores, structure des revêtements...) que seul le matériel d'herbier peut apporter. Or, Fabre n'a pas conservé, après les avoir desséchés, les exemplaires qu'il a dessiné puisque son entreprise consistait précisément à « collectionner en effigies les champignons qui, en herbier, perdent formes et couleurs ».

      その僅か後、エミールは水彩画のコレクションにとって最も大量のキノコを送っている。

  -  Polyporus hirsutus  (アラゲカワラタケ?) 8月25日、

  -  Tricholoma equestre (キシメジ)8月26日、

  -  Hydnum imbricatum (= Sarcodon imbricatus、シシタケ) 8月29日、

  -  Craterelllus (Gomphus) clavatus (ラッパタケ) 8月30日、

  -  Geoglossum glutinosum (ナナフシテングノハナヤスリ) 8月30日、

  -  Clavaria muscoides (Heim による = C. juncea) 8月31日、

  -  Guepinia (Tremiscus) helvelliodes (ニカワジョウゴタケ) 8月31日、

  -  Boletus (= Leccinum) scaber (ヤマイグチ) 9月1日。

      しかし、これらのキノコが一度に送られたのは確かであるが、水彩画に記載されている日付けが、エミールが採集した日なのか、あるいはファ-ブルが描いた日なのかは不明である。

      また、1889年9月11日に送られてきた  Craterellus cornucopioides (クロラッパタケ)は、ファ-ブルを大いに喜ばせた。

    《君が最後に送ってくれたものは、真っ黒なラッパの形をしたキノコで、Craterellus cornucopioides,俗に死のラッパと呼ばれているものだよ。これも私には初めてなので、素晴らしい絵に描いたよ。(ファ-ブルからエミールへの手紙、セリニャン、1889年9月14日)。

      さらにこの年,エミールは少なくとももう二本のキノコを送っている。Lactarius torminosus (カラハツタケ)は9月25日に、Hypholoma sublateritium (クリタケ)は9月29日である。

      翌年の1890年、エミールはまた多くのキノコを送っている。

  -  9月4日に、Lactarius scrobiculatus (キカラハツタケ)(この図版は1893年5月5日に描き直し、最初のものは破棄している)と Lactarius violascens (ウズハツ)。

  -  9月8日には、Clavaria (= Clavariadelphus) ligula (コスリコギタケ)。

  -  9月10日には、Clitocybe cerussataCortinarius fulgens

  -  9月15日には  Polyporus (= Scutiger) ovinus (ニンギョウタケモドキ)。

  -  9月20日には  Hygrophorus (= Hygrocybe) puniceus (ヒイロガサ)。

      エミールがサランシュから最後に送ったのは、1891年だと思われる。

  -  8月には Lactarius vietus (コキハダチチタケ)と Polyporus (= Scutiger) confluens (ニンギョウタケ)。

  -  9月20日には Polyporus fuligineus (= Ischnoderma benzoinum, ヤニタケ)。

      1891年から1893年までに、エミールはトゥーロン周辺、特にサン・マンドリエ半島から数種を送っている。それは Clavaria (= Clavulina) amethystina, Hydnum (= Hydnellum) ferrugineum (オオサビハリタケ)、Hygrophorus limacinus (= H. latitabundusRussula queletii などである。その他のものには、ファ-ブルは属名さえも付けていない。運送の途中、かなりのキノコが変形して見る影もなかったことは確かである。

      ファ-ブルの水彩画は  33×24.5cm の画用紙に、ほとんどは画面いっぱい、時には半分や四つに仕切って、いろいろなキノコを描いている。小さな図版も何枚かある。それはおそらく、二つか四つに仕切って描いたものの中から、できの悪いものを切りとったためだと思われる。ファ-ブルはこれらの図版を、35×25cm の18個の厚紙の箱に、丁寧にラベルをつけて仕舞っていた。こうして長い間、箱に入れられたままであった図版は、人目に触れることもなく、家族以外はこのコレクションの存在をほとんど知らなかった。Roger Heim は、これらの水彩画を世に知らせるために、公表したいと思った。1955年、彼は国立自然史博物館の「Salon du champignon」という恒例のキノコ展に、自然史博物館中央図書館所蔵の高級なヴェラン紙のキノコの版画と、Emile Boudier の水彩画と一緒に、ファ-ブルの水彩画を何枚か展示した。ファ-ブルの水彩画が再び忘れ去られないように、Heim はそのうちの一番よいものをいつもセリニャンで見られるように望んだ。彼はそれに現代名を付けて展示するために、すべての図版の見直しをした。もちろん今日ではこれらの名前は古くなってしまった。Heim の計画は少しずつ実現され、今日ではアルマスのキノコの部屋には、およそ300枚の水彩画がガラスで守られ展示されている。

      水彩画だけから、ファ-ブルの同定を解釈するのは微妙な問題であり、ほとんどの図版の説明に見られるように、解釈には最大の注意を傾けた。もしファ-ブルが臭いや味、キノコの断面の肉の色などの特徴を記していれば、解釈に当たって間違いを最小限に押えることができたはずである。理想的なのは、各図版にその標本が付いていたら、胞子、表皮の構造などの顕微鏡的特徴が分かり、解釈はほとんど完全なものになったはずである。残念ながら、ファ-ブルは絵を描いた後、キノコを保存しておかなかった。彼は単に、乾燥させると色と形が失われるので、キノコの《肖像のコレクション》を作りたかったのである。


 

Addendum: supplement a passage from Mushrooms Russia and History by Valentina Pavlovna Wasson and R. Gordon WassonVolume I and II
Manufactured in Italy for the authors and Pantheon Books Inc. 333, Sixth Avenue, New York 14, N. Y.© 1957 by R. Gordon Wasson

The whole world knows that Jean-Henri Fabre was a close observer of insects, a distinguished writer, and a person of rare spiritual quality. Only a few know that he devoted many hours of his life, in the decade that followed 1885, to painting mushrooms in water-color. His accurate observation was matched by his artistic sensibility. Today hundreds of these pictures he on the shelf of his study at Sérignan in the Provence, as fresh in color as the day he painted them, on excellent stock, assembled neatly in the folders where he laid them.

He painted all his mushrooms in their natural size, save one that was too big for his paper and that he never succeeded in identifying. During his life-time he sought a publisher for them, but when he failed to obtain the assurance that the colors would be truly rendered, he chose to leave them, on the shelf. He wrote little about mushrooms, but in The Life of the Fly he said they were his botanical joys from his earliest youth, and he went on to predict sadly that the pile of hundreds of sheets of his paintings would eventually be shifted from cupboard to cupboard and from attic to attic, to become dirtied and stained and for rats to gnaw, until finally they would fall into the hands of some little grandnephew, to be cut into paper caps.

The home of Fabre is now the property of the State, and comes under the jurisdiction of the Museum National d'Histoire Naturelle, Paris. To that institution we turned, and through the intercession of the Director of the Laboratoire de Cryptogamie, Professor Roger Heim, Membre de l'Institut, the Assemblee des Professeurs of the Museum graciously granted to us the privilege that we sought. In May 1950 my husband undertook a pilgrimage to remote Serignan to see the Fabre water-colors, and he picked out more than a dozen for our book.

Two years later, finding himself again in Paris, he called once more on Professor Heim, who by now had become the Director of the Museum National, a worthy successor in that great post to the illustrious Buffon. Indeed, he sits at Buffon's very table, in Buffon's very room, where the elegant 18th century furnishings have remained unchanged, the walls adorned with the graceful 18th century oils of Jean-Jacques Bachelier, depicting the birds of the several continents. The Museum National d'Histoire

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Naturelle is one of the fine expressions of French cultural achievement, wherein advanced research and teaching in the natural sciences are always suffused with a deep understanding of the humanities. In Professor Heim the Museum National has once again found a chief who combines in the highest measure those rare qualities of mind and heart that have long distinguished the faculty of that extraordinary institution.

Professor Heim proposed to my husband a second visit to Serignan, and this time he himself could go too. Thus it came about that in July 1952 I joined them, and together we set out for the Midi, driving by easy stages so asto enjoy the lovely and storied landscapes through which we passed, and the food and wines as well. (Alas, around mid-July there is a dead-spell in the procession of mushroom growths, and we found none on the menus of the hostelries where we stopped.)

Finally we arrived in the village of Serignan.When Fabre had acquired his harmas, as any miserable patch of arid land such as his was called in his native Provençal tongue, it was a waste, but with the passing years the bushes and trees that he planted have grown to their full height, beneath their foliage his fountain plays quietly in the basin, and what was long ago the parched harmas has grown into one of the most enticing, shaded recesses of the warm and caressing countryside of Provence. Fittingly, the property is in the custody of Henri Fabre's son Paul, and to this day it is called l'Harmas, though this is become a misnomer.

In Serignan, with Professor Heim's help, we selected ten additional watercolors. Henri Fabre had not of course our needs in mind, and so it happens that in his whole wonderful collection we found no examples of two species of mushrooms about which we speak at length, the Boletus aereus and the Tricholoma georgii or gambosum. By way of compensation we reproduce a number of watercolors that are unrelated to our text, solely for their beauty. Professor Heim has been our guide in the scientific designations that we apply to the species pictured by Fabre.

At our request the Museum National handed over the water-colors that we had chosen to the atelier of Daniel Jacomet in Paris, for reproduction in their original size by the pochoir process. We should like to think that Henri Fabre, could he see the results, would be well pleased.

Valentina P. Wasson
N
ew York, October 1953

ーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーーー traduction google en français


Le monde entier sait que Jean-Henri Fabre était un fin observateur des insectes, un écrivain distingué et une personne d'une rare qualité spirituelle.

Seuls quelques-uns savent qu'il consacra de nombreuses heures de sa vie, dans la décennie qui suivit 1885, à peindre des champignons à l'aquarelle. Sa justesse d'observation n'a d'égale que sa sensibilité artistique.

Aujourd'hui, des centaines de ces tableaux se trouvent sur l'étagère de son étude à Sérignan en Provence, aussi fraîches en couleurs que le jour où il les a peintes, sur un excellent stock, soigneusement assemblées dans les chemises où il les a déposées. Il a peint tous ses champignons dans leur grandeur nature, sauf un qui était trop gros pour son papier et qu'il n'a jamais réussi à identifier.

Au cours de sa vie, il a cherché un éditeur pour eux, mais quand il n'a pas obtenu l'assurance que les couleurs seraient vraiment rendues, il a choisi de les laisser, sur l'étagère. Il a peu écrit sur les champignons, mais dans La vie d'une mouche, il a dit que c'étaient ses joies botaniques depuis sa plus tendre enfance, et il a poursuivi en prédisant tristement que la pile de centaines de feuilles de ses peintures finirait par être déplacée d'un placard à l'autre, et de grenier en grenier, pour se salir et se tacher et pour que les rats rongent, jusqu'à ce qu'ils tombent finalement entre les mains d'un petit petit-neveu, pour être coupés en coquotes de papier.

La maison de Fabre est aujourd'hui propriété de l'Etat, et relève de la compétence du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris. C'est vers cette institution que nous nous sommes tournés, et par l'intercession du Directeur du Laboratoire de Cryptogamie, le Professeur Roger Heim, Membre de l'Institut, l'Assemblée des Professeurs du Muséum nous a gracieusement accordé le privilège que nous sollicitions. En mai 1950, mon mari entreprit un pèlerinage dans la lointaine Sérignan pour voir les aquarelles de Fabre, et il en choisit plus d'une douzaine pour notre livre.

Deux ans plus tard, se retrouvant à Paris, il fit de nouveau appel au professeur Heim, devenu alors directeur du Musée national, digne successeur dans ce grand poste de l'illustre Buffon. En effet, il est assis à la table même de Buffon, dans la chambre même de Buffon, où l'élégant mobilier du XVIIIe siècle est resté inchangé, les murs ornés des gracieuses huiles du XVIIIe siècle de Jean-Jacques Bachelier, représentant les oiseaux des différents continents.

Le Muséum National d'Histoire Naturelle des champignons de Russie et histoire

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Naturelle est l'une des belles expressions de l'acquis culturel français, où la recherche et l'enseignement avancés en sciences naturelles sont toujours imprégnés d'une profonde compréhension des sciences humaines.

En la personne du professeur Heim, le Muséum national a retrouvé un chef réunissant au plus haut point les rares qualités d'esprit et de cœur qui ont longtemps distingué le corps professoral de cette extraordinaire institution. Le professeur Heim proposa à mon mari une seconde visite à Sérignan, et cette fois-ci lui aussi put y aller.

C'est ainsi qu'en juillet 1952 je les rejoignis, et ensemble nous partîmes pour le Midi, conduisant par étapes faciles afin de profiter des beaux et riches paysages traversés, ainsi que de la gastronomie et des vins. (Hélas, vers la mi-juillet il y a un coup d'arrêt dans le cortège des pousses de champignons, et nous n'en avons pas trouvé sur les menus des hostelles où nous nous sommes arrêtés.) Enfin nous arrivâmes au village de Serignan.

Lorsque Fabre eut acquis son harmas, comme on appelait dans sa langue provençale toute misérable parcelle de terre aride comme la sienne, ce fut un gâchis, mais avec les années qui passaient les buissons et les arbres qu'il plantés ont pris toute leur hauteur, sous leur feuillage sa fontaine joue tranquillement dans le bassin, et ce qui était jadis l'harmas desséché est devenu l'un des recoins les plus séduisants et les plus ombragés de la campagne chaude et caressante de la Provence. À juste titre, la propriété est sous la garde du fils d'Henri Fabre, Paul, et à ce jour, elle s'appelle l'Harmas, bien que cela soit devenu un abus de langage.

A Serignan, avec l'aide du professeur Heim, nous avons sélectionné dix aquarelles supplémentaires. Henri Fabre n'avait évidemment pas en vue nos besoins, et il se trouve que dans toute sa merveilleuse collection nous n'avons trouvé aucun exemple des deux espèces de champignons dont nous parlons longuement, le Boletus aereus et le Tricholoma georgii ou gambosum. En compensation nous reproduisons un certain nombre d'aquarelles sans rapport avec notre texte, uniquement pour leur beauté. Le professeur Heim a été notre guide dans les appellations scientifiques que nous appliquons aux espèces représentées par Fabre. A notre demande, le Musée national a remis les aquarelles que nous avions choisies à l'atelier de Daniel Jacomet à Paris, pour reproduction dans leur taille originale par le procédé au pochoir. On aimerait penser qu'Henri Fabre, s'il en voyait les résultats, serait bien content.

Valentina P. Wasson New York, octobre 1953

 

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