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Ki-no-ko fungi
29 décembre 2018

p. 83-85 ジャン・アンリ ファ-ブルの菌学の作品 l'oeuvre mycologique de J.H. Fabre

       Jean-Henri FABRE, mycologue ! à la vérité, il n'y pas là de quoi surprendre, même si l'intérêt qu'il a porté aux champignons reste méconnu, ayant été quelque peu occulté par l'envergure et le renom de son oeuvre entomologique. De tous temps, les champignons ont exercé un attrait insolite sur les hommes, comme en témoignent à la fois les théories extravagantes échafaudées sur leur nature par les auteurs grecs et latins et, encore aujourd'hui, l'étonnement joyeux qui accueille l'appartion de l'un d'entre eux dans notre jardin, ou au détour hors du chemin forestier pour aller vers eux, même si, sous prétexte qu'ils n'offrent aucun intérêt pour certains, cet écart n'a alors d'autre but que de les renverser d'un coup de pied ! 

     Quoi de plus naturel dans ce contexte humain, pour un esprit aussi curieux des choses de la nature que pouvait être celui de Fabre, que de s'intéresser aux champignons ? Et cela, évidemment, dès sa prime jeunesse comme il le raconte au soir de sa vie :

   " Presque à l'égal de l'insecte, joie de l'enfant, qui se complaît à élever Hannetons et Cétoines sur un lit d'aubépine fleurie, dans une boite percée de trous ; presque à l'égal de l'oiseau, irrésistible tentation avec ses nids, ses oeufs, ses petits ouvrant leur bec jaune, le champignon m'a de bonne heure séduit par ses colorations si variées. Naïf garçonnet étrennant ses premières bretelles, et commençant à se retrouver dans le grimoire de la lecture, je me revois en extase devant le premier nid trouvé et le premier champignon cueilli. Racontons ces graves événements. La vieillesse aime à ruminer le passé. [...] 

     " Au-delà du ruisseau est un bosquet de hêtres, aux troncs lisses et droits, semblables à des colonnes. Dans leur majestueuse ramée, pleine d'ombre, jacassent des Corneilles, en se tirant de l'aile quelques vieilles plumes remplacées par de nouvelles. Le sol est matelassé de mousse. Dès les premiers pas sur le moelleux tapis, un champignon est aperçu, non étalé encore et pareil à un oeuf laissé là par quelque poule vagabonde. C'est le premier que je cueille, le premier qu'entre mes doigts je tourne et je retourne, m'informant un peu de sa structure avec cette vague curiosité qui est l'éveil de l'observation.

    " Bientôt d'autres sont trouvés, différents de taille, de forme, de coloration. C'est vrai régal pour mes yeux novices. Il y en a de façonnés en clochette, en éteignoir, en gobelet ; il y en a d'étirés en fuseau, de creusés en entonnoir, d'arrondis en demi-boule. J'en rencontre qui, à l'instant, se colorent de bleu ; j'en vois de gros qui s'effondrent en pourriture où grouillent des vers.

    " D'autres, configurés en poires, sont secs et s'ouvrent au sommet d'un trou rond, sorte de cheminée d'où s'échappe un jet de fumée lorsque, du bout du doigt, je leur tapote le ventre. Ce sont les plus curieux. J'en remplis ma poche pour les faire fumer à loisir, jusqu'à épuisement du contenu, qui se réduit enfin en une sorte d'amadou.

    " Que de distractions en ce bosquet de délices ! Bien des fois j'y suis revenu depuis ma première trouvaille ; là s'est faite, en compagnie des Corneilles, ma première éducation en fait de champignons. Mes récoltes, cela va de soi, n'étaient pas admises à la maison. Le champignon, ou le Boutorel, comme nous disions, y avait mauvaise renommée, il empoisonnait les gens. Sans plus ample informé, la mère le bannissait de la table de famille. Je ne comprenais guère comment le Boutorel, si avenant d'aspect, avait telle malice mais enfin j'écoutais l'expérience des parents, et jamais rien de fâcheux ne m'est survenu de mes étourdies relations avec l'empoisonneur.

    " Mes visites au bois de hêtres se répétant, je parvins à répartir mes trouvailles en trois catégories. Dans la première, la plus nombreuse, le champignon avait le dessous garni de feuillets rayonnants. Dans la seconde, la face inférieure était doublée d'un épais coussinet criblé de trous à peine visibles. Dans la troisième, elle était hérissée de menues pointes pareilles aux papilles de la langue du chat. Le besoin d'ordre pour venir en aide à la mémoire me faisait inventer une classification.

    " Bien plus tard me tombèrent entre les mains certains petits livres où j'appris que mes trois catégories, étaient connues ; elles avaient même des noms latins, ce qui était loin de me déplaire. Ennobli par le latin qui me fournissait mes premiers thèmes et mes premières versions, glorifié par l'antique langage dont faisait usage M. le curé disant sa messe, le champignon grandissait en mon estime. Pour mériter ainsi appellation savante, il devait avoir réelle importance.

    " Les mêmes livres me dirent le nom de celui qui m'avait tant amusé avec sa cheminée, fumante. Cela s'appelait Vesse-de-loup. Le terme me déplut ; il sentait la mauvaise compagnie. A côté se trouvait une dénomination plus décente : Lycoperdon ; mais ce n'était qu'apparence, car les racines grecques m'apprirent un jour que Lycoperdon signifie précisément vesse-de-loup. L'histoire des plantes abonde en termes qu'il n'est pas toujours convenable de traduire. Legs des anciens âges moins réservés que le nôtre, la botanique a bien des fois gardé la brutale franchise des mots bravant l'honnêteté.

    " Qu'ils sont loin ces temps bénis où ma curiosité d'enfant s'exerçait, isolée, à la connaissance des champignons ! Eheu ! fugaces labuntur anni, disait Horace. Oh ! oui ; ils s'écoulent vite, les ans, alors surtout qu'ils sont plus près de s'épuiser." (Série X, "Souvenirs d'enfance".)

     Cette évocation montre à l'évidence que Fabre ne pouvait regarder les champignons comme de simples éléments de notre environnement, mais qu'il se devait de leur consacrer toute la passion qu'il savait accorder aux préoccupations qui lui tenaient le plus à coeur.

     " Pour un botaniste passionné, c'est un pays délicieux où je passerais un mois, deux mois, trois mois, un an, tout seul, sans autre compagnie que les Corneilles et les Geais qui caquettent sur les chênes, sans pourtant s'ennuyer un instant, tant qu'il y aurait de beaux champignons orangés, blancs et rosés, sous la mousse, et des fleurettes dans les champs." (J.-H. Fabre, lettre à son frère Frédéric, Carpentras, 1846.)

        菌学者ジャン・アンリ・ファ-ブル!実際には、彼をこう呼んでも別に驚くことではないのだが、かの有名な大作である昆虫学の著作に隠れて、彼がキノコに興味を持っていたことはほとんど知られていないからである。いつの時代にも、キノコは人に不思議な魅力を感じさせてきた。ギリシャ・ロ-マ時代の作家達はキノコについて多くの突飛な理論をでっちあげたし、また今日でも、自分の庭にキノコが生えているのを見ると嬉しい驚きを覚える。さらに森の小道などでふと遠くにキノコを見つけて駆けつけ「ああ、ツマラナイタケだ!」と足蹴にしたとしても、それもやはりキノコに魅せられた証だと言えよう。

     私達でもこうなのだから、自然に対する旺盛な好奇心の持ち主のファ-ブルが、キノコに大きな関心を持ったのもまったく当然であり、もちろんそれは幼い頃からであったとファ-ブルは晩年語っている。

  《穴をあけた箱に山査子の花床を敷いて、コフキコガネとハナムグリを有頂天になって飼っていた子供の楽しみである虫とほとんど同じくらいに、小鳥もまた、その巣だの卵だの、開いた黄色い嘴だのが、たまらない誘惑であったが、同じくキノコも、そのさまざまな色彩で幼い頃から私を惹きつけていた。やっとズボン吊りを着け始めたころの、そしてちんぷんかんぷんの文字がどうにか解りかけてきた頃の無邪気な少年であった私が、初めて見つけた鳥の巣と初めて摘んだキノコを前にして、胸が高鳴ったのを今でも思い出す。子供にとって重大な出来事を語ろう。老いると昔のことを話すのがすきである...                                     

  《...小川の向こうには、幹が柱のようにつるつるしたブナの林がある。堂  たる枝ぶりの豊かな葉の繁りの中では、ハシボソガラスがガアーガアー鳴いたり、新しく生えかわった羽に混じる古い羽を、翼から引き抜いたりしている。地面は苔の絨緞で覆われている。この柔らかい敷物の上に足を数歩踏み入れたとたん、離れた鶏が産み落としていった卵といった風情の、まだ傘の開いていないキノコが見つかる。これが私が初めて採ったキノコであり、観察力の目覚めともいえる漠然とした好奇心から、その構造を調べようと指の間に挟んで裏返したり戻したりした最初のキノコである。                                    

  《やがて大きさや形や色の異なる別のものが見つかった。それは初心者にとって全く目のごちそうであった。釣鐘形、ろうそく消し、コップの形に細工したようなものがあった。また紡錘形に引き伸ばされたり、漏斗のように真ん中がくぼんでいたり、半球形のように円いものもあった。また別のキノコで、たちまち青色に変わるものも見つけた。腐って蛆がうようよしている崩れかかった大きなものもあった。                                    

《また別のものは、洋梨の形をしており、からからに乾いて、てっぺんには円い穴が開いている。指先でその腹を軽くたたいてみると、この穴は煙突のように煙をはき出した。これが一番奇妙なキノコだ。中身がなくなってほとんど火口のようになるまで、いつでも好きなだけ煙を出させられるように、ポケットに詰められるだけ詰め込んだ。                       

  《この歓喜の林のえもいえぬ楽しさ!何回も私は、この最初の幸運な発見をした場所に戻っていった。そこで、私は最初のキノコの授業をハシボソガラスと一緒に受けたのである。私が採集したものは、当然ながら家では受け入れられなかった。キノコつまりプロヴァンス語の Boutorel は、中毒を起こす悪いヤツだと皆が言っている。母親は詳しく知ろうともせず、初めからキノコを食卓に寄せつけなかった。こんなに感じのよい Boutorel が、どうして皆が言うような悪戯をするのか、私には全く分からなかった。しかし両親の経験を聞き入れたので、この毒殺者との軽率な関係からは何の危険も生 じなかった。

p 84a

【絵】Planche composée ファ-ブルの水彩画1885年12月4日:
【左上】コナヒトヨタケ、【右上】ヒカゲタケ、【左下】アンズタケ、【右上】ホウキタケの一種を組み合わせた図版。

Coprinus niveus Pers., Bouse de mulet -- Cantharellus cibarius Fr. -- Panaeolus sphinctrinus Fri., 4 Xbre 1885, Bouse de mulet

-- Clavaria coralloïdes Lin. Jean-Henri FABRE, Planche n°567

 

   《このブナ林へ何回も通っているうちに、私はそこで見つけた物を三つのカテゴリーに区別することができた。一つ目は、これはかなりの数であるが、キノコの下側に放射線状のひだがあった。二つ目は、下面がやっと見分けがつく小さな穴だらけの厚いクッションで裏張りをされたものであった。三つ目は、猫の舌の乳頭突起のような小さな刺で覆われていた。記憶を助けるための整理が必要であり、私は一つの分類法を発明した。

 《かなり後になって、何冊かの小さな本が手に入り、それを読んだ私は、そこに私の三つの分類法がすでに記されているのを知った。しかもそれらにはラテン名 さえ付いていたので、いたく私の気に入った。この分類は、私に最初のラテン語のthème(自国語→外国語への翻訳)とversion (外国語→自国語への翻訳)を与えてくれたことによって高貴なものになり、また司祭様がミサのときに使うこの古代の言葉によってさらに輝か しくなったので、私のキノコに寄せる尊敬はいっそう高まった。こうして学者のように呼ばれるからには、キノコはきっと偉いに違いない。

p_84b
                【絵】La vesse de loup hérissée in Bulliard, 1791
アラゲホコリタケ、ビュリアールの「フランスのキノコ」から、1791年。

  《同じ本には、私に煙突の煙だしを堪能させたキノコの名前が出ていた。それは狼のすかしっぺと呼ばれていた。この用語はあまり私の気に入らなかった。なんだか悪い仲間の匂いがする。その横に Lycoperdon という品のよさそうな呼称が見つかった。しかしそれも結局は見かけだけであった。ギリシャ語の語源によれば Lycoperdon とは、まさしく狼のすかしっぺであることを、私はのちになって知った。植物の名前には訳が適切ではないものが多い。植物学の古代の遺贈は現在のものほど控え目ではなく、時には品位を欠いた粗雑で大胆な言葉を保持していることがある。

  《子供の探求心から、独り、キノコを知ろうと学んでいた素晴らしいあの時代は、何と遠くになってしまったことか!  Eheu, fugaces labuntur anni、「ああ、年月ははかなく過ぎ去ることよ」とホラティウスは言った。おお然り!月日というのは、とりわけ人生の終りに近づけば近づくほど早く経ってしまうものだ》(10巻、「幼年時代の思い出」)。

 

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【絵】La " cheminée fumante " des vesses-de-loup.
「煙突から煙を出す」ホコリタケ。ファ-ブルの水彩画。  

Utraria furfuracea, 15 7bre, Les Bruyères
Note : Description du contenu : 6 figures, dont 3 petites, et 2 figures en coupe. Mentions manuscrites au crayon de la main de Fabre. ;
Mentions manuscrites au dos : Lycoperdon furfuraceum / 561/105. ; Remarque : Fond dégradé (sol marron et halo violet).
 

     これらの思い出から、ファ-ブルがキノコを単に自然にあるありふれた物として見ていたのではなく、逆に、彼にとっては心を傾けられる重要なことの一つであった。

  《熱心な植物学者にとって、ここはうっとりするような地方あり、私は一か月、二か月、三か月、いや一年、独りで、たった独りで、樫の上で鳴いているハシボソガラスとカケスだけを仲間として過したい。苔の下に美しいオレンジ色、白色、桃色のキノコが、そして野には、小さな花がありさえすれば、私は一時も退屈することはないだろう》(ジャン・アンリ・ファ-ブルから弟フレデリックに当てた手紙、カルパントラ、1846年)。

 

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